Plus qu’un effet de mode, la durabilité constitue une préoccupation de premier plan dans les décisions publiques à quelque niveau que ce soit, et en particulier au niveau du territoire, notamment urbain. La moitié de l’humanité vit actuellement en ville et les prévisionnistes des Nations unies estiment qu’en 2030, cette proportion atteindra 60 % des habitants de la planète (Véron, 2007). Cette donnée éclaire les enjeux du développement durable urbain.

Si l’application du développement durable à la ville semble constituer un principe inéluctable, son pilotage n’en demeure pas moins problématique. Le choix des indicateurs, base d’une réelle évaluation ne fait pas l’objet d’une unanimité. Car l’outil n’est pas neutre et les décisions en la matière orientent significativement le concept de développement durable urbain. La construction et la jeune histoire du développement durable viennent ainsi percuter les évolutions urbaines (I). Cette rencontre fait l’objet de questionnements relatifs à I’opérationnalisation de la démarche (II). En effet, les indicateurs retenus, multiples et variés, montrent une grande hétérogénéité de situations dans l’application du développement urbain à la ville.

L’article sur Research Gate


  • HURON David, 2013, “Les indicateurs du développement urbain : expérimentation et diversités de pratiques“, in Pissaloux Jean-Luc, Orange Gérald (éd.), La ville durable après le Grenelle de l’environnement, Paris : L’Harmattan, p.65-89.