D’un côté les compagnies low cost, pour assurer leur activité, ont des objectifs de résultats très encadrés et choisissent leurs destinations de manière minutieuse. De l’autre côté, les aéroports français, en plein changement statutaire et devant répondre à des problématiques différentes suivant les territoires, sont amenés à ouvrir ou non leurs portes à ce nouveau type de transporteur. Pour autant les objectifs entre les deux types d’acteurs sont-ils conciliables? Pour répondre à cette question, une enquête a été menée sur les 50 aéroports français les plus importants en nombre de passagers; nous nous sommes appuyés également sur les enquêtes du GRALE portant sur la décentralisation aéroportuaire dans 21 régions métropolitaines. En étudiant depuis 2004 l’évolution du trafic «passagers aériens» (PAX), les changements éventuels de propriétaires et de gestionnaires ainsi que l’évolution de la part du trafic low cost, il est possible de tirer quelques enseignements. Après avoir souligné les enjeux du secteur low cost pour les aéroports, l’article analyse les relations entre les compagnies aériennes à bas coût et la sphère publique. Sur la base de l’enquête précitée, cette contribution souligne les éléments déterminants de la stratégie des aéroports face à ces compagnies.

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  • HURON David, 2011, « Aéroports et compagnies aériennes low-cost : des stratégies conciliables? », in MAMONTOFF Catherine (éd.), La décentralisation des aéroports français, Paris : L’Harmattan, p.217-239.