Cette contribution a pour objet de montrer que le développement de l’intercommunalité en France constitue pour le maire une double réponse au problème de l’incertitude environnementale. Si le recours aux structures intercommunales devait initialement permettre d’atténuer les dysfonctionnements issus des luttes entre élus de collectivités territoriales géographiquement proches, il semble que l’intercommunalité favorise la « composition politique » entre les dirigeants en présence. La traditionnelle logique  de compétition peut se transformer par ce moyen en logique de coopération politique. Outre ce type de partenariat, l’intercommunalité se positionne également comme un moyen d’appréhender l’environnement tant économique que social. Dans cette optique, les développements théoriques sur la gouvernance permettent de comprendre ce processus d’internalisation de l’environnement des communes.

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David HURON, 2000, « L’intercommunalité française : entre internalisation de l’environnement et composition politique », in Robert LE DUFF, Jean-Jacques RIGAL (éd.), Maire et environnements, menaces ou opportunités, Paris: Dalloz, p.239-256.